L’Acromphale

UN POÈTE NOIR
BRUNO PONS LEVY

Ce texte polymorphe, un tantinet pervers au sens freudien du terme, est ce qu’en langage psychanalytique on aurait tendance à appeler une auto-analyse. Mais pour avoir eu trop souvent maille à partir avec l’objecteur d’inconscience qui s’était réveillé en équilibre instable sur le fil du rasoir polyréaliste, — l’histoire linéaire est par essence propice au malentendu, — nous entamerons notre introduction par une mise en garde. La psychoréfractivité n’a jamais eu la prétention, ni d’ailleurs l’ambition, de détrôner une science dont elle se retrancha, dès le principe, des champs d’application spécifiques. Ceci étant posé, son inorthodoxie ne laissera personne l’arracher aux hypostases de l’inconscient. Si l’art est bien son territoire, la psychanalyse n’en demeure pas moins son dortoir. Le distanciement qu’elle se propose de forger à ses manifestants procède de la relation entre l’œuvre d’art et le sujet qui la perçoit ou, plus précisément, l’aperçoit. C’est par défixation que la vision s’opère. La succession des évènements psychiques provoque un état d’hyperconscience propre à laisser filtrer l’existant-être. De ce réel interstitiel émergent Cronos et son complexe, l’un et l’autre en tant que lois tutélaires de notre hominité mâtinée de préhumanité, présages par-delà bien et mal des gigantomachies futures. Sommes-nous prêts à prendre les armes ?
242 pages
Livre broché 22,00 €
21 x 15 cm
Collection du Mouvement polyréaliste
© 1993
ISBN 979-10-96731-05-3
Table pour Un poète noir
Introduction
I Découverte de la maladie — Symptômes — Première psychoréfraction
II Le stimulus de la conscience
III Cinq rêves sadiques
IV Un rêve survital
V L’origine de l’être
VI La pulsion première
VII Trois psychoréfractions
VIII Le désir de mort
IX Le testament cronien
X De la pulsion d’Œdipe au complexe de Laïos
XI L’assassinat de Laïos
XII La contenance défoulée
XIII La psychoréfractivité ou l’Être dans l’Un
XIV L’annonce du tempo messianique
XV Des vanités en forme de trahison
XVI La surdité du trône de Danemark pousse Hamlet à rejouer Œdipe roi
XVII Le monarque malgré lui
XVIII De l’affirmation par la désappropriation
XIX Le risque de mort
XX La pulsion réique
XXI Sur le dégoût suscité par les matières gluantes
XXII L’homme siamois
XXIII Là, quand ?
XXIV La non-satisfaction
XXV Œdipe fort et Œdipe faible
XXVI Le complexe de Cronos
XXVII Le violeur de cerveau
XXIX La puissance des noms
XXX Dangereux imaginaire
XXXI Double psychoréfraction
Notes

Bruno Pons Levy. Caen, 1993