L’Acromphale

L’acromphale est un dispositif souterrain, démontable, et par suite éphémère. Nul n’est prévenu de l’endroit où il sera décidé de son installation, de l’enchevêtrement de ses manifestants, des percevants hirsutes qui seront pareillement convoqués par surprise devant son rayonnement obscur. Ce volume insolite de la collection du Mouvement polyréaliste regroupe les éléments de preuve qui, entre 1987 et 1993, seront versés au dossier de ces agents énigmatiques de la polymatrice. Le trait d’esprit s’y révèle dans sa forme aboutie, ou schématique, par une rafale de graphèmes, par un poème squatteur, par un dessin hermaphrodite. Et tout ceci débouche sur une suite de rapports effectuée par l’ontographe au cours de plusieurs expériences polymatricielles, individuelles ou collectives. P se prête à une entrevue… paradoxe de l’écrivain ou monologue schizophrénique ? La réponse dans cet Entretien avec le Très-Haut et le Très-Bas, quand les monolocuteurs Deus et Diabolus donnent lieu à une conversation dépourvue d’interlocution, discours alternatif, diaphonie dont les interférences réciproques consolident plutôt qu’elles n’ébranlent la robustesse des convictions de chacun des acteurs lancés dans leur propre canal.

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↑ Le symbole P est destiné à prendre la place d’un auteur dont la personnification obstrue la perception de son œuvre.