L’Acromphale

Ces odes psychoréfractives à Métatron, personnage du Séfer Hékhalot ayant pour signification « Ange de la présence divine », sont un clin d’œil évident adressé aux pères de l’universalisme par l’oxymore qu’eût représenté pour eux un athéisme juif. Errant dans le désert de l’Agnose après avoir claqué la porte du positivisme sorbonnard, Pons Levy va définir les protocoles d’une écriture polyréaliste qui n’aura pas, à proprement parler, valeur de réinitialisation de l’automaticité surréaliste dès le moment où le sujet psychoréfractif sera convoqué au cœur d’un dispositif qui, s’il s’intéresse aux phénomes subconscients, requiert de sa part un état d’hyperconscience. À travers une suite de textes autoreproducteurs où les petit et grand événements ne cessent de s’imbriquer l’un dans l’autre, les turbulences d’un trop jeune couple recoupent les déchirements d’une Histoire qui n’a pris fin qu’en apparence. Les impensés de la révolution iranienne côtoient les impensables de Srebrenica. Le gazage des Kurdes se superpose à la question sioniste. La colère de Dieu et celle du Führer sont confrontées l’une avec l’autre en sorte qu’on évite la confusion des genres. Les questions du nationalisme et de la guerre mondialisée érigent une statue subliminale à la figure de l’apatride.