L’Acromphale

Ce premier volet de la trilogie principielle du polyréalisme s’édifie autour d’un ensemble de textes poético-philosophiques recourant aux procédés d’écriture exposés dans L’existant manifeste. Il aborde des thèmes d’ordre ontologique, historique, théologique, politique ou sociologique, chacun d’eux recoupant la question centrale de la conscience humaine, de sa subsistance au sein des civilisations postmodernes et, plus largement, d’un Homo universalis menacé de fragmentation par l’impératif consumériste et son offre d’une culture à la carte. Aussi, le traitement rude infligé par l'auteur à la question cultuelle, traitement qui va parfois jusqu’à prôner l’insurrection, n’a d’égal que la brutalité avec laquelle nombre de hiérarques de province étant censés représenter l’Église de Rome appréhendaient encore, en 1992, les sources de leur foi, et ce malgré les progrès accomplis, un quart de siècle plus tôt, par les rédacteurs émérites de la déclaration Nostra Ætate. Du fait que L’or du voir place la vérité au-dessus de toute autre considération, son verbe vorticique annonce la couleur d’un œuvre fondamentalement volutionnaire, n’acceptant de se plier qu’aux seules lois qui, ce faisant, lui seraient dictées du monde à venir.