L’Acromphale

Dans cet essai datant de 1992, puis augmenté neuf ans plus tard de deux EPI (expériences polymatricielles individuelles) extraites de son recueil d’ontogrammes intitulé Être-autre, l’auteur défend la thèse d’une polymatrice qui sous-tendrait un univers en état de recréation permanente. Pour ce faire, il s’installe au cœur de l’acromphale, instrument constitué de plusieurs couloirs obscurs disposés en rayons à l’intérieur desquels il est possible de retracer, à travers une succession de psychoréfractions provoquées, le processus de déformation psychique de la réalité. Le temps d’un texte fondateur, le polyréalisme philosophique a été littéralement absorbé par le champ artistique sans pour autant que son subvertisseur ait dû pour cela reprendre à son compte une théorie de l’art total. Il élabore bien au contraire une technique d’écriture dérivée de la psychanalyse, d’aucuns diront qu’il a l’audace de dévier l’angle d’investigation des processus psychiques de manière que la perlaboration soit libérée de sa promesse intenable et se voie attribuer l’essence d’une symphonie d’autant plus enivrante qu’elle paraît inachevable.