L’Acromphale

Pour clore sa trilogie principielle, le poète philosophe poursuit sa recherche d’une rédemption omniverselle passant nécessairement par la réparation des préjudices causés par l’existant à sa polymatrice. Le non-être est divisé en neuf livres retraçant le parcours du mal en vue d’y rattraper le bien enseveli en son propre tréfonds. Les questions du crime de guerre et du crime contre l’humanité y précèdent l’ébauche d’une théorie surmortaliste fondée sur le système « ghetto », un système renversé, se refermant sur les ferments de l’hominité, avec son mode de civilisation unitaire pour peu qu’il soit mutationnaire, combiné avec des Lumières polymatricielles qui avaient bien failli disparaître dans l’antichambre des camps de la mort avec une partie conséquente de l’humanité. Gœthe sera interrogé quant à l’éventualité d’une responsabilité de la culture allemande dans l’émergence du nazisme ; la thèse de la continuité sera privilégiée contre celle de la rupture. De son côté, Pons Levy poursuivra son procès à charge contre l’Église mais aussi à décharge, invoquant Rabbi Iéshoua` en sorte qu’il confirme son intuition d’une perfidie institutionnelle étant de nature à pervertir les paroles de Dieu et, par répercussion, la parole des hommes.