L’Acromphale

Au printemps 2001, le théoricien du rénonisme parachève l’édition revue et augmentée de son ouvrage majeur. Un millénaire s’achève, un autre commence, obligeant chacun à marquer un temps d’arrêt avant de reprendre la route du Soi en sorte que la marginalité radicale qu’on s’est imposée ne se concrétionne pas dans la perspective d’un no future généralisé. Faut-il rappeler que l’aventure polyréaliste s’était soldée par l’autoradiation du fondateur et seul membre du mouvement qu’elle avait généré, le sans-frontiérisme inné du genre romanesque ou de l’essai philosophique ne pouvant s’accommoder des caprices de la polymatrice et, plus particulièrement, des sommations de la psychoréfractivité. Pourtant, c’est bien par le couloir de l’acromphale que le dompteur du rien rattrapera la lumière qu’il était en passe de perdre de vue après cinq années de pénétration de l’hypersurface au sortir desquelles il s’apercevrait qu’il n’avait jamais quitté les catacombes de la civilisation. Par la capture des images mentales. Par l’œuvre autocréatrice. Par le démêlage de l’écheveau du réel. Par la déconstruction des hypostases à travers trente-trois dessins à main levée répartis en tryptiques, accompagnés de leurs onze ontogrammes.

​

↓ P emploie l’acronyme EPI pour expérience polymatricielle individuelle. ↑ Le symbole P est destiné à prendre la place d’un auteur dont la personnification obstrue la perception de son œuvre.