L’Acromphale

CATHARSIS DE L’ÉDEN

BRUNO PONS LEVY

Mariant les genres dramatique, scénaristique, anthropologique, psychanalytique, politique, historique et poétique à travers une galerie de portraits pourvus ou dépourvus de noms, Pons Levy nous attire au cœur de sa polymatrice, dans les recoins d’une pièce d’une grande vigueur polyréelle. La démystification du communisme et du capitalisme, d’abord, à travers les condensations croisées d’un rêve en deux temps. La dénonciation de la défiguration du Christ, ensuite, rebaptisant le triadisme aux résonances païennes d’un empire romain conscientiellement inverti car inconsciemment mal converti. La recherche d’une forme de sagesse matérielle, enfin, qui, à défaut d’être matérialiste, dénote un panenthéisme post-communiste qui ne s’échinerait plus à vainement opposer ciels et terres. À la lumière de ces ténèbres, le traitement d’un conflit judéo-arabe qui ne dit pas son nom s’attache à rechercher la singularité idéologique de chaque camp sans fuir l’équivalence des conditions humaines. C’est une solution par le haut qui s’impose à présent. Une vaccination contre le refoulement collectif, à la hauteur des enjeux mondiaux, dépassant les dissensions historiques face à la catastrophe imminente qui s’annonce à l’ensemble de l’humanité, laquelle communauté de destin, pour même qu’elle soit placée sous le sceau de la terreur et de l’effroi, promet aux hommes un futur potentiellement retournable de par le sursaut de la conscience du bien vu au prisme du mal.